L'Humanité · 29 avril 1991 · LA MAISON D'OS

L'Humanité · 29 avril 1991 · LA MAISON D'OS
Une réjouissante méditation sans rides sur la mort.
Presse nationale
Critique
Jean-Pierre Léonardini
29 Avr 1991
L'Humanité
Langue: Français
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L'Humanité

29 avril 1991 · Jean-Pierre Léonardini

Un sujet de contentement

Le frémissement allègre de la nouveauté a accompagné la (re)création - par la toute jeune compagnie Suzanne M. animée par éric Vigner - de la Maison d'os de Roland Dubillard. Cela s'est donné du 15 au 29 avril, à Issy-les-Moulineaux, dans une manufacture de matelas déglinguée devenue patrie des araignées. Le génie du lieu ajoutait certes un attrait au spectacle qui, au demeurant, pétillait d'intelligence verte et d'inventions drolatiques, ranimant la flamme d'un texte vieux de trente ans qui est apparu tout soudain comme une réjouissante méditation sans rides sur la mort, le dehors et le dedans du corps, l'âme et le squelette. Vingt comédiens endiablés donnaient à cela une allure gogolienne et Jean-François Perrier, dans le rôle de Monsieur, moribond raisonneur, nous le faisait un peu à la Proust. On parle d'une reprise au Campagnol. Pourvu que ce soit vrai.