Toulouse Cultures · Février 2007 · PLUIE D’ÉTÉ À HIROSHIMA

Toulouse Cultures · Février 2007 · PLUIE D’ÉTÉ À HIROSHIMA
Éric Vigner reprend le fil des possibles tendu par Duras.
Presse régionale
Avant-papier
Fév 2007
Toulouse Cultures
Langue: Français
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Toulouse Cultures 

Février 2007

TNT : grave, doux et léger

Avec Pluie d'été à Hiroshima, le metteur en scène Éric Vigner invite à un voyage dans l'oeuvre de Marguerite Duras à travers deux opus qui se répondent comme les fragments d'un tout et qui comptent parmi les plus belles pages de l'écrivain.

Dans La Pluie d'été, roman écrit en 1990, Ernesto, l'enfant né à Vitry d'un couple d'immigrés, refuse d'aller à l'école "parce qu'à l'école, on m'apprend des choses que je ne sais pas". Accédant à la vérité de l'inexistence de Dieu, Ernesto devient un grand savant qui parcourt les centres scientifiques de la planète pendant qu'Hiroshima découvre l'apocalypse.

Éric Vigner fait surgir les personnages d'Hiroshima mon amour, scénario rédigé trente ans plus tôt pour Alain Resnais, dans une sorte de renaissance au monde, sur les ruines de la famille. L'amour, la mort, le désir, la mémoire et l'oubli sont les thèmes qui traversent, d'un récit à l'autre, une même écriture. Avec ce diptyque, Éric Vigner revisite l'oeuvre de Duras en même temps qu'il jette un regard sur son propre parcours.

En 1993, alors jeune metteur en scène, il monte Pluie d'été et fait la connaissance de l'écrivain venue assister aux représentations. Celle-ci lui offre les droits d'Hiroshima mon amour. Poursuivant son exploration, Éric Vigner organise en 1998, deux ans après la mort de Marguerite Duras, une lecture de La Douleur, puis monte successivement La Bête dans la jungle et Savannah Bay, à l'occasion de l'entrée de l'auteur au répertoire de la Comédie Française. Restait à explorer Hiroshima mon amour, un chantier encore inconnu. Éric Vigner reprend le fil des possibles tendu par Duras.