Télérama
31 janvier 2007 · F.P.
Venu à la scène via les arts plastiques, ÉRIC VIGNER échafaude des spectacles où le décor qu'il conçoit lui-même a une importance égale à celle des interprètes. Après avoir présenté l'été dernier à Avigon un spectacle Duras, le voici qui s'affronte à Rémi de Vos, dont l'univers oscille entre le théâtre de divertissement et celui de l'étrange.
Il raconte ici les retrouvailles, à l'occasion de la mort de l'aïeule, d'un homme d'une vingtaine d'années et de sa mère, avec laquelle il a des relations, disons, inquiétantes. Une fille qu'il connaît depuis la maternelle vient le relancer, ce qui ne lui assure pas un avenir radieux. Micha Lescot, jeune acteur au jeu étonnamment contorsionné, domine la pièce d'assez haut. ÉRIC VIGNER a, quant à lui, un art du déraillage qui préserve le spectade de la banalité.