Le Télégramme
11 octobre 2004
"La découverte de la Corée" au Cinéville
En projetant une rétrospective du cinéma coréen jusqu'au 17 octobre, le Cinéville se met, comme le reste de la ville, aux couleurs du "pays du matin calme".
Marie-Dominique Beck, directrice du Cinéville, estime que "les Lorientais ont une chance exceptionnelle de découvrir un pays lointain, sans avoir à bouger de chez eux. Au Cinéville, nous projetons une sélection de films que nous a proposée le Centre culturel coréen de Paris".
La rétrospective couvre la production cinématographique de ce pays depuis 1958, avec un trou pour les années 90. Le cinéma coréen, un des plus puissants d'Asie jusque-là, avait périclité sous la dictature militaire du président Park, pour renaître maintenant.
Sin Sanggok
"Une fleur en enfer" (1h30) est une histoire d'amour dans le contexte de l'après-guerre avec, en fond de toile, l'irruption de l'Occident: décadence et liberté.
"Le locataire et ma mère" (1h48) se veut une réflexion sur le confucianisme avec de multiples trouvailles visuelles, d'une grande modernité.
Im Kwont'aek
Dans "Le Village de Kilsotum" (1h41), une émission de télévision permet aux familles séparées de se réunir. Une parabole du destin de la Corée.
Dans "Ivre de femme et de peinture" (1h57) prix du meilleur réalisateur au festival de Cannes 2002, IM KWONT'AEK se décrit lui-même, au travers de la vie du peintre Owon, artiste maudit, reconnu aujourd'hui.
Hang Sang-soo
"Le jour où le cochon est tombé dans le puits" (1h58) présente des personnages anodins qui s'entrecroisent, s'aiment et se repoussent. La vie quotidienne dans toute son étrangeté.
"La femme est l'avenir de l'homme" est une histoire de retrouvailles entre deux amis qui partent à la recherche d'une femme qu'ils aimaient tous les deux.
Kim Ki-duk
"Printemps, été, automne, hiver... et printemps" (1h43) se déroule au rythme lent clés saisons, dans le cadre d'un temple bouddhique, au milieu d'un lac.