Métaphysique de la maison et sa verticalité · Gaston Bachelard / Roland Dubillard · LA MAISON D'OS

Métaphysique de la maison et sa verticalité · Gaston Bachelard / Roland Dubillard · LA MAISON D'OS
Dialectique du dedans et du dehors, la maison : un corps vertical
Dramaturgie
Roland Dubillard, Gaston Bachelard
La poétique de l'espace 1957 - La maison d'Os 1962.
Langue: Français
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"Car nous sommes où nous ne sommes pas" Pierre Jean Jouve.

Roland Dubillard a fait des études de philosophie. On ne manquera pas de faire le rapprochement entre ces quelques lignes de la poétique de l'espace  de Gaston Bachelard et la Maison d'Os .
La poétique de l'espace 1957 - La maison d'Os 1962.

.... "La maison est un corps d'images qui donnent à l'homme des raisons ou des illusions de stabilité... distinguer toutes ces images serait dire l'âme de la maison...

....La maison est imaginée comme un être vertical... elle s'élève...Ia maison est imaginée comme un être concentré...la verticalité est assurée par la polarité de la cave au grenier.... la cave est l'être obscur de la maison, l'être qui participe aux puissances soutéraines... la situation de la maison dans le monde ...situation qui nous donne d'une manière concrète, une variation de la situation souvent si métaphysiquement résumée de l'homme dans le monde.

...Le philosophe avec le dedans et le dehors pense l'être et le non être. La métaphysique la plus profonde s'est ainsi enracinée dans une géométrie implicite, une géométrie qui spatialise la pensée, si le métaphysicien ne dessinait pas, penserait-il ?...

...l'en deça et l'au delà répètent sourdement la dialectique du dedans et du dehors, tout se dessine même l'infini. On veut fixer l'être et en le fixant on veut transcender toutes les situations pour donner une situation à toutes les situations. On confronte alors l'être de l'homme à l'être du monde...

...Il faut y réflechir à deux fois avant de parler, en français de l'être là : enfermé dans l'être, il faudra toujours en sortir. À peine sorti de l'être, il faudra toujours y rentrer. Ainsi dans l'être tout est circuit, tout est détour, retour, discours, tout est chapelet de séjours, tout est refrain de couplets sans fin.

La métaphysique n'a pas intérêt à couler ses pensées dans des fossiles linguistiques, elle doit profiter de l'extrême mobilité des langues modernes suivant l'habitude des vrais poètes.