L'Hebdo du vendredi · Reims · 13 novembre 2009 · SEXTETT

L'Hebdo du vendredi · Reims · 13 novembre 2009 · SEXTETT
Une vraie rencontre entre ce texte surprenant et le public rémois.
Presse régionale
Critique
13 Nov 2009
L'hebdo du Vendredi · Reims
Langue: Français
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L'Hebdo du vendredi

13 - 19 novembre 2009 · Amandine Lefèvre

Six personnages en quête...d'ardeur

Venez découvrir une création qui réunit à nouveau le tandem Rémi De Vos / Eric Vigner... Sextett est une comédie érotique déjantée et singulière qui risque d'interroger le spectateur en le surprenant.

Sextett de Rémi De Vos propose une mise en scène d'Éric Vigner truffée de références cinématographiques par le choix du jeu notamment. Pour inciter à l'humour, on découvre avec plaisir une écriture, parfois caricaturale, mais extrêmement précise qui fait preuve d'une grande intelligence dans le registre comique. Nous sommes placés à la fois dans la rêverie et le fantasme. Il serait possible de qualifier le spectacle de "gourmandise" recommandée à partir de 15-16 ans, pas avant, certains propos étant en effet assez crus...

La fantasmagorie tient une place importante et le plaisir est au centre de la pièce. Une fois les codes compris, le spectacle est très plaisant. Cette pièce a été écrite pour l'acteur Micha Lescot, "en l'imaginant au corps à corps avec cinq actrices"... L'argument est le suivant : "L'existence de Simon vient d'être bouleversée par la mort de sa mère. De retour dans la maison de son enfance, hantée par cinq créatures aux désirs débridés, Simon s'autorise en s'affranchissant de toute contrainte au réel, à pénétrer dans le royaume des femmes où désir et imaginaire, fantasme et réalité se confondent en une projection délirante".

Cette comédie érotique mêle habilement le rire, les larmes et le sexe en conjuguant les influences d'Eros et de Thanatos. On note la musicalité de la langue de De Vos, musicalité qui est annoncée par le titre même. En quelques mots, Sextett parle du désir, des femmes, de la mort, et bien évidemment du théâtre à travers une sorte de mise en abyme. Cette pièce fait suite à Jusqu'à ce que la mort nous sépare, qui scellait déjà une réelle rencontre entre un auteur et un metteur en scène ; sans doute y aura-t-il, du 17 au 19 novembre, une vraie rencontre entre ce texte surprenant et le public rémois.