Le Dauphiné Libéré · 11 juillet 2006 · PLUIE D'ÉTÉ À HIROSHIMA

Le Dauphiné Libéré · 11 juillet 2006 · PLUIE D'ÉTÉ À HIROSHIMA
Quel lieu, autre que le Cloître des Carmes, aurait pu abriter cette Pluie d'éte ?
Presse régionale
Avant-papier
11 Juil 2006
Le Dauphiné Libéré
Langue: Français
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Le Dauphiné Libéré

11 juillet 2006

À voir absolument

Coïncidence ? La pièce, mise en scène par Éric Vigner, qui réunit deux livres majeurs de Marguerite Duras, porte, 60 ans après le cataclysme Hiroshima, le souvenir de ce drame immémorial. Et, dix ans pile après la mort de cette auteur mythique, l'évidence de sa force. Mais l'histoire même de cette pièce est intimement liée à la rencontre des deux créateurs en 1993. Lorsque Vigner, alors jeune metteur en scène rencontre Duras, venue assister à la représentation de Pluie d'été. Heureuse du travail réalisé, l'écrivain lui offre l'autorisation de monter au théâtre le scénario écrit en 1960 pour Alain Resnais, Hiroshima mon amour.

Et de l'enfant qui ne sait ni lire, ni même son âge, et qui parviendra à la connaissance (Ernesto dans Pluie d'été), à la femme qui vit une passion éphémère avec un Japonais et bascule dans ses souvenirs d'un amour passé avec un soldat allemand pendant la guerre (Hiroshima mon amour), les liens se tissent mettant en exergue la continuité dans l'oeuvre de Duras. En fond, la question de l'existence de Dieu se révèle aux spectateurs. Dès lors, quel lieu, autre que le Cloître des Carmes, aurait pu abriter cette Pluie d'éte ?