Ouest France · 16 septembre 2006 · JUSQU'À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE

Ouest France · 16 septembre 2006 · JUSQU'À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE
Rencontre avec Catherine Jacob
Presse régionale
Avant-papier
Jérôme Gazeau
16 Sep 2006
Ouest France
Langue: Français
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Ouest France

16 septembre 2006 · Jérôme GAZEAU

Catherine Jacob passe du cinéma au théâtre 

... et vice-versa. À Lorient pour la pièce d'Éric Vigner et Rémi de Vos, la comédienne était hier Cinéville pour l'avant-première du film Les Aristos, dans lequel elle joue.

Vous avez de la famille à Landevant. Quelles sont vos attaches avec la région ?

Mon père est né à Landaul, mais c'est tout ce que je peux vous dire. J'ai bien de la famille dans la région, mais je ne la vois pas, même si je n'ai pas de problème avec elle.

Depuis La vie est un long fleuve tranquille en 1988, votre filmographie est conséquente. On vous connaît moins comme actrice de théâtre. Comment vivez vous ce retour sur les planches, précisément à Lorient?

Jusqu'à ce que la mort nous sépare est ma neuvième pièce, et je n'avais pas rejoué au théâtre depuis 2000. Tourner un film avec Charlotte, c'est la grande récré, on fait les cons. Avec Éric Vigner, c'est un autre rythme. Ce matin, j'ai commencé à 10 h et me voici (il est 20 h, Catherine Jacob arrive pour présenter Les Aristos diffusés en avant-première à Cinéville). Au final, le spectacle durera 90 minutes, le temps d'un film, mais au théâtre, c'est une autre paire de manche.

Le titre du texte écrit par Rémi de Vos est apparemment trompeur. Éric Vigner, qui met en scène Jusqu'à ce que la mort nous sépare, dit que c'est une pièce plutôt drôle. Êtes-vous de cet avis ?

J'ai fait la connaissance de Rémi de Vos avant de faire celle d'Éric Vigner. En matière de scénario, j'ai lu beaucoup de choses de l'ordre du vaudeville, des règlements de compte pas très intéressants, du genre "vous allez voir ce que vous allez voir !". Ici, rien à voir. Il s'agit d'une écriture obsessionnelle, répétitive, voire féroce et vicelarde. L'histoire est banale mais tout y est tordu. Enfin, j'avais envie d'être dirigée ! J'ai déjà travaillé avec Jérôme Savary, c'était à la louche ; avec Vigner, c'est du mot à mot, on passe une semaine où l'on pagaye à l'envers, puis une autre où le rythme est complètement différent, C'est extrêmement passionnant, mais ça ressemble un peu à de la conduite sur glace.

Quel regard portez-vous sur vos deux partenaires, Claude Perron et Micha Lescot ?

Ce sont deux amours. On ne se connaissait pas bien avant de travailler ensemble, Mais avant de signer, j'ai l'habitude de me renseigner. Croyez-moi, j'ai assez d'heures de vol pour renifler très bien. Et mon odorat ne m'a pas trahie.

Va-t-on vous revoir prochainement au cinéma ?

Non, la pièce va être créée à Lorient, puis sera donnée dix jours à Paris. Après, j'ai idée qu'elle rejoindra le Théâtre du Rond-Point à Paris en janvier et février. Il y aura 45 représentations au total. Et je ne pourrai pas faire comme Claude Perron. Elle a la chance d'avoir une soeur jumelle qui la remplacera trois soirs à Marseille, parce que Claude tournera dans une fiction à ce moment-là !